ADIOS LE FN ET LES BRAS CASSÉS DE LA FAMILLE LE PEN !

Depuis le résultat de la Présidentielle, j'ai décidé de me désintéresser de la vie politique dans ce pays.

Pas envie de rédiger une longue tartine, je veux juste expliquer aux quelques fidèles du site les raisons de mon silence actuel. Je vais essayer de faire synthétique :

MLP avait un boulevard devant elle en mai 2017, tous les astres étaient alignés pour une possible victoire des idées du néo FN, basée sur la refondation made in Philippot, laquelle peut se résumer à un patriotisme social lorgnant vers la gauche, une ligne politique « populiste  » mais débarrassée des scories racistes et des excès verbaux de papy. Une ligne « gauche du travail, droite des valeurs », que je pensais possiblement rassembleuse, en tout cas bien au-delà des 10 % maximum qu'à jamais pu espérer le FN tradi. J'ai toujours aimé et défendu Philippot, et je continue de penser que sa ligne était la seule capable de porter le FN au pouvoir.

C'est donc à un immense gâchis auquel nous avons assisté lors du second tour, marqué par le désormais pitoyable débat qui a opposé MLP à Macron. Ce soir-là, les soutiens de la patronne n'ont pu que constater son incompétence : Marine Le Pen s'est révélée sans fard, en gamine hystérique et versatile, et tout le monde a pu constater qu'elle n'avait manifestement pas l'étoffe d'une Présidente de la République. Incompétente sur les dossiers, ridicule et agressive sur la forme. Immense et profonde déception en direct de millions d'électeurs effarés par la si piètre prestation de leur candidate. Des années de « dédiabolisation » foutues en l'air en 2 heures 30 de débat : bravo, la poissonnière !

Plusieurs raisons, selon moi, à ce triste résultat de second tour. La première semaine d'entre deux tours avait pourtant bien commencé, MLP ayant joué un astucieux coup de com' auprès des salariés de Whirlpool, et les sondages la faisant progresser chaque jour face à Macron.

Oui mais voilà, c'est une Le Pen. Elle n'a donc pas pu s'empêcher d'enchaîner les bourdes lors de la deuxième semaine : victime de la « peur de gagner », bien connue des sportifs ? Ou plus simplement digne héritière des gènes de papa-facho ? Le fait est qu'elle a tout fait pour perdre la Présidentielle lors de cette deuxième semaine, notamment :
— en changeant d'avis sur la sortie de l'Euro et en s'emmêlant les pinceaux sur un double système Euro/Ecu dont il n'avait jamais été question dans son programme, ce qui a forcément embrouillé et déconcerté de nombreux électeurs.
— en ne pouvant pas s'empêcher — comme papa, encore ! — de justifier le régime de Vichy, alors que dans le même temps Macron était à fond sur une campagne mémorielle, ce qui la faisait de nouveau apparaître comme une provocatrice négationniste digne des discours de papy-la-loose.
— et bien sûr, il y a eu ce tragique débat, sur lequel il est inutile de revenir.

Conclusion, au final : c'est la personnalité de Marine Le Pen elle-même qui est responsable de l'échec du camp patriote. Qu'elle se refuse à l'admettre est humain, mais il est aujourd'hui factuel qu'elle n'a pas l'étoffe d'un chef d'État.

À présent que Philippot a été choisi comme bouc-émissaire de l'échec de la boss et qu'il a été invité à prendre la porte (qu'il a bien fait de claquer lui-même plutôt que de subir l'humiliation de se faire virer !), le FN semble parti pour se recentrer sur ses vieux fondamentaux d'extrême-droite catho, et tout le folklore qui va avec.

Ce sera donc sans moi : adios la secte des loosers Le Pen, j'ai compris que personne portant ce nom ne dirigera jamais ce pays. Ils veulent rester entre eux, avec le retour des vieilles badernes d'autrefois et de jeunes loups mégrétistes aux manettes du parti ? Qu'ils y restent, et rebonjour le « plafond de verre » à 10% !

Bien sûr, il y a ceux qui espèrent le « retour de Marion », comme on attend la nouvelle Jeanne d'Arc. Mais, à mon avis, le résultat d'un éventuel retour en politique de cette avenante jeune femme serait encore davantage contre-productif, notamment auprès de cet électorat venu d'horizons divers que Philippot avait réussi à fédérer : elle incarne cette « vraie » extrême droite, ultra réac sur les questions de société, que la majorité des Français ne veut à l'évidence jamais voir arriver au pouvoir.
 

En ce qui me concerne, c'est donc ciao le FN. Je n'ai jamais eu ma carte, mais j'avais de l'estime pour le tandem MLP-Philippot, et la ligne « ni droite, ni gauche » qu'ils avaient tenté d'nsuffler à ce vieux parti issu d'une extrême-droite désuète et honnie. Aujourd'hui, je suis redescendu sur terre. MLP s'est révélée bien moins intelligente que je le pensais, Philippot est parti vers un autre destin, je n'ai donc plus de temps à perdre à continuer de soutenir une bande de bras cassés qui, au prétexte d'un pseudo retour aux « fondamentaux » (lesquels, au juste ?) fonce dans le mur en klaxonnant, préférant manifestement revenir à l'état de groupuscule plutôt que de porter des idées ayant une chance de devenir majoritaires dans le pays.

Et même, vous savez quoi ? Après l'avoir longtemps débiné, comme tous les "fachos" d'avant mai 2017, j'ai découvert que j'aime bien le Macron au pouvoir : l'homme, le style, la méthode. Je le sens pragmatique et pourquoi pas même susceptible de s'attaquer dans l'avenir à des sujets sensibles, y compris à des thèmes chers au FN (limitation de l'immigration, sécurité, souveraineté au sein de l'Europe...). On verra bien, laissons-le travailler, je ne lui fais aucun procès d'intention. Il est jeune, dynamique, bosseur, et son penchant pour une certaine provocation qu'on ne lui soupçonnait pas me le rend sympathique. Et puis il donne une bonne image de la France, il nous rend un peu de fierté, ça change des bouffons Sarko et Hollande.

Suis-je pour autant passé de lepéniste à macroniste ?

Même pas ! J'en ai juste plus rien à foutre de la politique. J'ai aussi compris que le clan natio est vérolé, pourri par des conflits d'ego sans intérêt qui n'ont pas la moindre chance de déboucher sur quoi que ce soit de concret et positif. Or, j'ai désormais envie de positif. Je fuis tout ce qui est négatif. Comme dit grosso modo l'actrice Meryl Streep dans une interview sur laquelle je suis tombé par hasard : « Je n'ai plus de temps ni d'énergie à consacrer à tout ce qui est négatif. Dès qu'une personne dans mon entourage m'apparaît négative, je lui tourne les talons ». C'est ce que je fais depuis quelques mois, je cherche le soleil et je tourne le dos aux emmerdeurs et porteurs d'ondes négatives. Et je le trouve, le soleil, z'inquiétez pas. Ceux qui connaissent mes autres activités dans le monde réel savent de quoi je parle... et où me trouver ailleurs que sur l'Organe :)