La mort du petit Aylan Kurdi est une honte, significative de l'égoïsme des peuples européens repliés sur eux-mêmes et inconscients des richesses culturelles que les migrants nous apportent. Heureusement, des initiatives citoyennes se développent un peu partout pour apporter l'aide humanitaire que ces malheureux méritent !

La mort tragique du petit Aylan Kurdi sur une plage turque a bouleversé le monde entier. Mise à part la méchante extrême-droite et autres coeurs-de-pierre au sang froid, tout le monde veut aider les migrants, à commencer par les gentils socialistes qui se proposent, comme Jean-Christophe Cambadélis, de les accueillir chez eux.
Mais ce touchant et nécessaire élan de solidarité dépasse de loin le simple noble sentiment gauchiste. Dans toute la France, de nombreuses voix pleines d'humanité s'élèvent pour proposer de venir au secours de tous ces damnés de la terre venus en Europe dans le but de partager nos valeurs civilisationnelles comme nos richesses. Des anonymes du 7ème arrondissement de Paris proposent de mettre une chambre de bonne de leur modeste 300m2 à la disposition de familles de malheureux, tandis que des associations se mettent en quatre pour rivaliser d'imagination quant aux possibilités d'accueil citoyen.
Parmi celles-ci, la Fistinière, célèbre association LGBT militant depuis toujours pour le droit à la différence, a décidé d'apporter sa pierre à l'édifice humanitaire en ouvrant ses portes à tous les migrants qui le désirent – pourvu qu'ils soient de sexe masculin.
L'Organe a dépêché sur les lieux l'un de ses grands reporters et vous rapporte l'interview de Jean-Guy et Kévin, respectivement âgés de 58 et 19 ans, mariés en 2014 par Noël Mamère et animateurs de longue date du lieu. Nous sommes à Assigny, charmante petite bourgade du Cher, où la Fistinière occupe un terrain comportant plusieurs gîtes accueillant des militants LGBT engagés venus se reposer et se changer les idées le temps de quelques heures ou de quelques jours.
Jean-Guy et Kevin nous reçoivent dans la cuisine de leur gîte personnel, alors que le plus jeune est occupé à des tâches ménagères, fesses à l'air et les reins ceints d'un tablier de cuisine portant le sympathique slogan antiraciste « Touche-moi, mon pote ».
Mais ce touchant et nécessaire élan de solidarité dépasse de loin le simple noble sentiment gauchiste. Dans toute la France, de nombreuses voix pleines d'humanité s'élèvent pour proposer de venir au secours de tous ces damnés de la terre venus en Europe dans le but de partager nos valeurs civilisationnelles comme nos richesses. Des anonymes du 7ème arrondissement de Paris proposent de mettre une chambre de bonne de leur modeste 300m2 à la disposition de familles de malheureux, tandis que des associations se mettent en quatre pour rivaliser d'imagination quant aux possibilités d'accueil citoyen.
Parmi celles-ci, la Fistinière, célèbre association LGBT militant depuis toujours pour le droit à la différence, a décidé d'apporter sa pierre à l'édifice humanitaire en ouvrant ses portes à tous les migrants qui le désirent – pourvu qu'ils soient de sexe masculin.
L'Organe a dépêché sur les lieux l'un de ses grands reporters et vous rapporte l'interview de Jean-Guy et Kévin, respectivement âgés de 58 et 19 ans, mariés en 2014 par Noël Mamère et animateurs de longue date du lieu. Nous sommes à Assigny, charmante petite bourgade du Cher, où la Fistinière occupe un terrain comportant plusieurs gîtes accueillant des militants LGBT engagés venus se reposer et se changer les idées le temps de quelques heures ou de quelques jours.
Jean-Guy et Kevin nous reçoivent dans la cuisine de leur gîte personnel, alors que le plus jeune est occupé à des tâches ménagères, fesses à l'air et les reins ceints d'un tablier de cuisine portant le sympathique slogan antiraciste « Touche-moi, mon pote ».

L'Organe: pourquoi avez-vous décidé d'ouvrir la Fistinière aux migrants ?
Jean-Guy: parce que, comme tout le monde, nous avons été bouleversés par la mort du petit Aylan, et ne pouvons rester insensibles à la douleur immense de tous ces pauvres gens contraints de fuir la guerre. Ils ont vécu tant de drames pour venir jusqu'à nous que ce serait faire preuve d'une honteuse absence d'humanité que de les repousser.
L'Organe : oui, mais pourquoi proposer de n’accueillir que les hommes ?
Jean-Guy : euh, bon, on va dire comme Michel Rocard : « On ne peut pas accepter toute la misère du monde, mais on peut en prendre notre part ». Alors perso, notre part, on a décidé que ce serait les hommes. C'est un peu arbitraire, ok, mais ça va quand même soulager la société française d'une bonne moitié de migrants. Aux autres associations d'en prendre leur part de leur côté, merde !
L'Organe : très noble venant de vous, en effet. Mais vu le nombre de migrants qui débarquent ces temps-ci, ils risquent d'être sacrément à l'étroit dans vos six ou sept gîtes et sur votre terrain de quelques hectares.
Jean-Guy : oui mais ça va changer très vite. On s'est sacrément remués depuis deux jours, on a passé les coups de fil qu'il faut et fait bouger nos élus locaux. La Fondation Pierre Bergé nous soutient, de même que Jack Lang, et le Conseil régional et l'Europe viennent de nous débloquer en urgence une subvention de dix-huit millions d'euros. Tout ça va nous permettre de nous agrandir de plus de deux cents hectares et d'ouvrir des « villages » où les migrants pourront se regrouper selon leurs origines, et donc ne se sentiront pas trop déboussolés.
L'Organe : qu'est-ce qui vous attire dans la perspective de cohabiter avec tous ces migrants ?
Jean-Guy: parce que, comme tout le monde, nous avons été bouleversés par la mort du petit Aylan, et ne pouvons rester insensibles à la douleur immense de tous ces pauvres gens contraints de fuir la guerre. Ils ont vécu tant de drames pour venir jusqu'à nous que ce serait faire preuve d'une honteuse absence d'humanité que de les repousser.
L'Organe : oui, mais pourquoi proposer de n’accueillir que les hommes ?
Jean-Guy : euh, bon, on va dire comme Michel Rocard : « On ne peut pas accepter toute la misère du monde, mais on peut en prendre notre part ». Alors perso, notre part, on a décidé que ce serait les hommes. C'est un peu arbitraire, ok, mais ça va quand même soulager la société française d'une bonne moitié de migrants. Aux autres associations d'en prendre leur part de leur côté, merde !
L'Organe : très noble venant de vous, en effet. Mais vu le nombre de migrants qui débarquent ces temps-ci, ils risquent d'être sacrément à l'étroit dans vos six ou sept gîtes et sur votre terrain de quelques hectares.
Jean-Guy : oui mais ça va changer très vite. On s'est sacrément remués depuis deux jours, on a passé les coups de fil qu'il faut et fait bouger nos élus locaux. La Fondation Pierre Bergé nous soutient, de même que Jack Lang, et le Conseil régional et l'Europe viennent de nous débloquer en urgence une subvention de dix-huit millions d'euros. Tout ça va nous permettre de nous agrandir de plus de deux cents hectares et d'ouvrir des « villages » où les migrants pourront se regrouper selon leurs origines, et donc ne se sentiront pas trop déboussolés.
L'Organe : qu'est-ce qui vous attire dans la perspective de cohabiter avec tous ces migrants ?

Jean-Guy : leur richesse culturelle, bien sûr ! Ils ont tant à nous apporter…
Kévin (l'interrompant) : surtout les Sénégalais…
Jean-Guy : ta gueule, Kévin. Les Sénégalais et tous les autres, y a pas de problème, on aime tout le monde, on est pas racistes, nous.
L'Organe : ce sera aussi pour eux l'occasion de découvrir notre culture, et peut-être des pratiques qui leur étaient inconnues dans leurs pays d'origine ?
Jean-Guy : tout à fait, c'est exactement ça ! Chaque culture doit apprendre de l'autre, et nous sommes heureux de la perspective d'enseigner à tous ces gens des us et coutumes qu'ils ignoraient jusque là.
L'Organe : vous ne pensez pas que ce grand mélange intercuturel comporte tout de même quelques risques de cohabitation ?
Jean-Guy : pas du tout, car on ne se contentera pas de les héberger, on va aussi leur proposer plein d'activités. Ils n'auront pas le temps de s'ennuyer, ni de se disputer entre eux. On va leur ouvrir l'esprit…
Kévin : et pas mal d'autres choses aussi, héhéhé.
Jean-Guy : ta gueule, Kévin. Bref, ici on fait dans le culturel, on a plein d'ateliers variés, on apprend le respect des différences de l'autre, tout ça. On va super bien se mélanger, s'interpénétrer de nos cultures respectives, s'enrichir de nos différences, ça va être génial.
L'Organe : vous pouvez nous donner quelques exemples d'activités culturelles prévues ?
Kévin : bin, par exemple, samedi on a atelier « Fist and gloves », mardi c'est « Fist marathon », et vendredi « Bière & pisse ».
Jean-Guy : putain Kévin, finis la vaisselle et ferme ta gueule !
Kévin (l'interrompant) : surtout les Sénégalais…
Jean-Guy : ta gueule, Kévin. Les Sénégalais et tous les autres, y a pas de problème, on aime tout le monde, on est pas racistes, nous.
L'Organe : ce sera aussi pour eux l'occasion de découvrir notre culture, et peut-être des pratiques qui leur étaient inconnues dans leurs pays d'origine ?
Jean-Guy : tout à fait, c'est exactement ça ! Chaque culture doit apprendre de l'autre, et nous sommes heureux de la perspective d'enseigner à tous ces gens des us et coutumes qu'ils ignoraient jusque là.
L'Organe : vous ne pensez pas que ce grand mélange intercuturel comporte tout de même quelques risques de cohabitation ?
Jean-Guy : pas du tout, car on ne se contentera pas de les héberger, on va aussi leur proposer plein d'activités. Ils n'auront pas le temps de s'ennuyer, ni de se disputer entre eux. On va leur ouvrir l'esprit…
Kévin : et pas mal d'autres choses aussi, héhéhé.
Jean-Guy : ta gueule, Kévin. Bref, ici on fait dans le culturel, on a plein d'ateliers variés, on apprend le respect des différences de l'autre, tout ça. On va super bien se mélanger, s'interpénétrer de nos cultures respectives, s'enrichir de nos différences, ça va être génial.
L'Organe : vous pouvez nous donner quelques exemples d'activités culturelles prévues ?
Kévin : bin, par exemple, samedi on a atelier « Fist and gloves », mardi c'est « Fist marathon », et vendredi « Bière & pisse ».
Jean-Guy : putain Kévin, finis la vaisselle et ferme ta gueule !

P.S : il va de soi que cette « interview » est un ramassis de bullshit. Ca fait chier de devoir le préciser, mais comme il y aura inévitablement quelques neuneus qui vont prendre ça au premier degré (cf « Hitler est vivant »), on préfère le préciser pour ne pas nous mettre mal avec nos amis de la Fistinière : après tout, chacun est libre de faire ce qu'il veut de son trou de balle !